Le shibari : créez des liens

Le shibari : créez des liens

Souvent associé au bondage, le shibari est plus spécifique puisqu’il s’agit d’attacher et de suspendre une personne à l’aide de cordage (en chanvre ou en jute). Signifiant « attacher » en japonais, le shibari est avant tout un art.

Une pratique artistique

Vous avez toujours du mal à emballer vos cadeaux ? Peut être serez vous plus motivés pour emballer votre partenaire… En occident, le shibari est souvent associé à une pratique sexuelle, or c’est avant tout un art (qui peut se pratiquer habillé ou nu). Les gestes chorégraphiés et les corps ligotés sont un véritable spectacle. D’ailleurs, de nombreux photographes réalisent des séries liées au bondage ! Il existe aussi des performeurs de shibari qui se produisent en public (en club libertin par exemple).

Une porte vers la méditation

Entre le yoga et les arts martiaux, la pratique du shibari permet une véritable (re)connexion à soi-même. Une fois privé de ses mouvements, la méditation devient plus facile. Il est d’ailleurs préférable d’y être préparé mentalement car cela peut ramener des émotions incontrôlées à la surface (autant pour l’attacheur que l’attaché). Il n’est pas rare que les participants se mettent à pleurer de façon incontrôlée durant une séance. Pour les personnes aimant avoir le contrôle c’est une grande épreuve de lâcher prise. La connexion entre l’attacheur et l’attaché est indéniable. Souvent pratiqué en silence, les souffles, les bruits des cordages tombant sur le sol tendent à mettre la personne attachée dans un état de relaxation. De plus, si les cordes stimulent des points de shiatsu, cela peut mettre l’attaché dans un état de transe, voir de demie conscience.

Stimuler des zones précises

Cette pratique peut devenir sexuelle si on sait où appuyer. Mises sur des points stratégiques, les cordes appuient sur les points de shiatsu qui procurent du plaisir. De son côté, l’attacheur a tout le loisir de promener ses mains sur le corps de l’attaché (toujours avec son consentement), dans un but érotique.

Allier sexe et esthétisme

Une autre catégorie de shibari associe le sexe à l’esthétisme. Dans ce cas, le niveau de sécurité étant généralement plus bas, il est préférable de le pratiquer après un peu d’expérience. Ici c’est l’exploration du « B » de BDSM (pour bondage).

Se lancer dans le shibari

Comme pour toutes pratiques sexuelles, la communication et le consentement de tous les partenaires est primordiale. Avant de se lancer, il est important de se fixer des règles en amont et de verbaliser tout ce qu’on ne souhaite pas « subir ». L’attacheur aura ensuite le champ libre de faire ce qui lui chante en respectant les règles fixées. Il est tout à fait possible de dire stop à tout moment. L’utilisation d’un safe word est fortement conseillé dans ce genre de situation car le but étant la contrainte, tout autre mot peut être considéré comme faisant partie de la pratique. Accordez-vous sur un mot à dire en cas de détresse et qui fera stopper l’activité. Certaines pratiques du shibari impliquent également d’être bâillonné, donc pensez également à un plan B, comme un son, une façon de cligner les yeux etc…

Pour commencer en toute sécurité, il existe des initiations au bondage ou au shibari avec des professionnels. Cela peut se faire généralement seul ou en couple. Il y a également de nombreux tutos sur internet, mais nous vous conseillons de bien vérifier qui sont les auteurs de ces vidéos et de vous faire accompagner quand cela est possible.

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