Le polyamour n’est pas du libertinage, et vice-versa
Il y a parfois une confusion entre polyamour et libertinage. Même si ces deux pratiques incluent le fait d’avoir des partenaires multiples, il y a tout de même de grandes différences… On vous explique tout !
Le polyamour
Même si la pratique n’est pas encore référencée dans le dictionnaire, on peut la définir comme le fait d’avoir plusieurs relations amoureuses en parallèles. Les polyamoureux remettent en cause la vision du couple traditionnel exclusif et la notion de fidélité. Pour eux, le fait d’aimer une autre personne que son/sa partenaire ne revient pas à le/la tromper. Le couple s’autorise à entretenir des relations amoureuses en parallèle. Ces relations sont tournées vers l’affectif plutôt que sur le sexe. Parfois, il n’y a même pas de « couple principal » et toutes les relations sont sur le même pied d’égalité. Aucune n’est prioritaire à l’autre. Dans tous les cas toutes les relations sont vécues de manière totalement transparente et avec le consentement de tous. Ces relations ont généralement pour but de durer sur le long terme, même si elles changent au gré des envies et des périodes.
Le polyamour n’est pas du libertinage
Contrairement au polyamour, le libertinage fait le distinguo entre sexe et amour. Le polyamour et le libertinage sont différents dans le sens où l’un inclut les relations amoureuses (sexuelles ou non) tandis que l’autre n’inclut que des relations purement sexuelles. Le libertinage permet une sexualité collective, mais n’inclut aucunement la notion d’amour. Les sentiments sont réservés aux partenaires principaux.
Souvent dans le polyamour, les partenaires sont très libres dans leurs relations et ni l’un ni l’autre ne s’immisce dans celles de l’autre. A contrario, les couples libertins vont généralement « choisir » ensemble leurs partenaires de jeux. Il y a une réelle priorisation de la relation principale qui prime sur le reste. En polyamour, les relations ne sont pas toujours priorisés et sont mises sur un vrai pied d’égalité.
Les deux pratiques ont tout de même des points communs
Il existe tout de même quelques point communs entre les deux pratiques. Le polyamoureux et le libertin, remettent tous deux en question la vision du couple traditionnel et la notion de fidélité. Ce sont des philosophies de vie et de relation à l’autre, dans le consentement et la bienveillance.
De plus, ces deux pratiques mettent de côté la jalousie.Même si personne n’est immunisé contre la jalousie, il y a une réelle intention de la rationaliser et de réfléchir à ce qu’elle signifie, tout en essayant de la mettre de côté. Dans les deux cas, il est nécessaire de bien communiquer avec son/sa/ses partenaire.s et d’avoir le consentement de tous.
Souvent résultat d’une grande introspection, les « pratiquants » se connaissent généralement très bien et font preuve de grande complicité. Dans les deux cas, le mot compersion prend tout son sens. C’est le fait d’être heureux du bonheur de l’autre, même si on en est pas l’origine).