libertinage et flexogamie

libertinage et flexogamie

Le sujet de la flexogamie revient régulièment dans les medias au gré des déclarations de telle ou telle vedette hollywodienne qui assure qu’elle a sauvé son couple.
Cette notion, théorisée par les sexologues et psychologues américains peut se définir comme la possibilité de pardonner l’infidélité au sein du couple, mais uniquement à certaines conditions.

Wedding union and love © Jesse Barrow - Fotolia.com

Ces conditions, les voici :

1. ne pas planifier l’aventure « extra-conjugale »
2. ne jamais revoir le partenaire d’un soir
3. jamais avec le meilleur ami de l’autre
4. ne jamais avouer

Si l’on peut passer rapidement sur le côté naïf de ces règles qui à l’exception de la dernière découlent toutes les unes des autres, on peut en revanche s’interroger sérieusement sur l’hypocrisie qui sous-tend tout de même quelque peu la notion de flexogamie.

L’adultère, dans une société très majoritairement monogame, est par définition un acte de transgression, et c’est précisément cette transgression qui est excitante, qui peut le motiver entre autres choses.

L’encadrer par des règles strictes, au lieu de l’habituel contrat (tacite ou non) qui régit les relations de chaque couple, revient à supprimer l’idée de transgression et à déculpabiliser l’infidèle, à le pardonner avant même qu’il ait fauté.

Pratiquer la flexogamie, n’est-ce pas avant tout vouloir soulager sa conscience ?

Le libertinage, lui, s’accommode mal de telles considérations, puisqu’il suppose une sexualité libérée, ouverte, dans laquelle les relations hors-couples ne le sont pas, par définition, puisqu’elles sont vécues ensemble.

Il n’est donc non seulement pas question de les taire ces relations afin de préserver son couple, de se pardonner a priori ce que l’on ignore, mais encore de les vivre de façon épanouie afin de renforcer son couple.

Les couples libertins n’hésitent pas à revoir d’autres couples avec lesquels le contact est passé, à planifier de nouvelles rencontres. La différence essentielle réside en ce que ces rencontres ne déboucheront pas systématiquement sur des relations intimes, au contraire du fondement même de la flexogamie.

Le libertinage mise sur une relation humaine, parfois très suivie, là où la flexogamie encadre la façon dont doit être considérée une expérience sexuelle unique.

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que la flexogamie, quelque peu hypocrite, ne compte pas beaucoup d’adeptes dans le monde libertin, par définition ouvert, déculpabilisant, et respectueux du couple.

En tout état de cause, loin de nous l’idée de désigner un mode de fonctionnement idéal dans un couple. L’essentiel est que chacun trouve l’équilibre en établissant les règles qu’il souhaite, qu’elles soient très exclusives ou complètement permissives.

11 réflexions sur « libertinage et flexogamie »

  1. Bonjour,
    Concernant le thème de l’infidélité …
    Homme ou femme, qui peut lutter contre une tentation infidèle potentielle ?
    Peu de personnes en vérité, surtout après plusieurs années de vie à deux.
    Ceci étant, il me semble important de rappeler qu’il existe plusieurs types d’infidélités.
    Si l’infidélité est simplement physique, alors le couple n’est que partiellement en danger, et les conseils de votre article seront utiles.
    Par contre, si l’infidélité est sexuelle mais aussi sentimentale, alors là il y a peu à parier sur l’avenir du couple.

  2. La flexogamie est donc être un chaud lapin, une chaude lapine? Quel vocabulaire pour un coureur de jupon ! Je ne vois pas de points communs avec la complicité qu’offre le libertinage…enfin, ce n’est que mon avis…

  3. Excellentes réponses apportées par Libertin à Hélène. Je ne vais pas parler à la place des auteurs de ce site, mais pour une fois qu’un site essaie de parler de ce sujet sans tomber dans le graphisme porno et les pubs pour godes à chaque page ! Moi je dis bravo. Mais bon je ne suis pas tout à fait étrangère à ce monde 🙂
    J’ai apprécié votre article qui retrace assez fidèlement quelques comportements libertins « typiques » de ce milieu.

  4. Hélène, nous sommes convaincus qu’il faut parler du libertinage au grand jour. Selon nous, c’est à vouloir rester dans le secret que l’image du libertinage a été ternie par des journalistes en quête de sensationnel.
    Ce site est justement un lieu d’échanges de point de vue et de témoignages, d’ou le terme de ‘démocratisation’, qui sous entend que tout le monde peut s’exprimer sur le sujet et donner son avis.
    Et ce n’est pas parce que nous en parlons ouvertement du sujet, que nous ne restons pas individuellement dans le secret.

  5. Que va vous apporter de « démocratiser le libertinage » ? Ne préférez vous pas le secret autour de la sexualité, qui permet d’en profiter sans le regard de la société ?

  6. Merci Hélène pour votre commentaire. En effet, il pourrait apparaître un peu présomptueux de régenter la sexualité de qui que ce soit !
    Vous aurez compris qu’il s’agit avant tout de démocratiser le libertinage, de mieux le faire connaître pour ce qu’il est, étant entendu qu’il y a autant de libertinages que de libertins…
    Nous pensons que partager les valeurs essentielles du libertinage (tel que nous le voyons) avec le plus grand nombre de personnes est une démarche louable, sans qu’il s’agisse pour autant de trouver de nouveaux partenaires !
    C’est en ce sens qu’il faut comprendre « libertinage pour tous ».

  7. Bonjour, Votre site est bien rédigé… mais j’ai réellement du mal à comprendre ses motivations. Si il y avait des pubs énormes partout, je comprendrais : ce serait un site mercantile de plus (le cul attire, c’est une certitude, et fait vendre…). Mais ce n’est pas le cas : on ne peut pas vous en soupçonner. A quoi sert de revendiquer « le libertinage pour tous » ? Quelle folie de vouloir régenter la sexualité des autres, qui plus est de « tous » ! Les libertins sont généralement hédonistes, tournés vers leur plaisir à eux, et aiment au contraire rester une petite communauté… Manquez vous de partenaires ?
    Mon billet n’est pas ironique, j’aimerais juste comprendre votre démarche. Merci !

  8. J’aime beaucoup les Américains qu’ils soient sexologues, psychologues ou autres ils ont toujours des théories imparables sur tout et n’importe quoi et évidement sont tellement certains qu’il y a une science exacte pour tout!
    Et bien non, il y a autant de sexualités et de façons de les vivre qu’il y a d’individus.
    Et puis mettre des conditions sur le p’tit coup en douce…Morte de rire, c’est comme un laissé passer pour vivre l’adultère tranquille…
    Chacun ressent différemment les choses, encore heureux.
    Si c’est pas planifié, comment contrôler les paramètres, à part le fait de ne jamais avouer, encore faut il ne pas tomber amoureux!
    Arfff tout ça est trop cadré, ces Américains sont trop!

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