Le fétichisme est-il un simple fantasme ?

Le fétichisme est-il un simple fantasme ?

Il y a ceux qui adorent les pieds, d’autres qui fondent devant des chaussures à talon, d’autres encore qui vouent un culte aux combinaisons en cuir… Mais à partir de quel moment le fétichisme dépasse-t-il le simple fantasme ? On vous explique tout.

Définition

Le terme de fétichisme vient du portugais feitiço qui signifie artificiel et sortilège. C’était le nom donné aux objets de cultes des populations africaines durant la colonisation. Initialement le fétichisme consiste donc à adorer un objet/une chose. Mais lorsqu’on parle de fétichisme dans le cadre de la sexualité, cela implique de prendre du plaisir ou d’être excité en se focalisant sur cette chose.

Les différents fétichismes

L’objet du désir du fétichiste est appelé le fétiche. Il y a des fétiches plus courant que d’autres comme les pieds, les collants, les chaussures, le cuir, le latex… Toute chose peut être considérée comme un fétiche. On peut tout de même classifier les fétiches en quatre grandes catégories :

  • Les parties du corps : nuques, chevilles, pieds, épaules, genoux, nombrils… sont souvent objets de fantasmes et de fétichismes. Ce sont généralement des parties du corps non érotisées par la majorité des personnes. La plupart du temps ce sont des parties recouvertes par des vêtements, ce qui permet d’attiser l’imagination. On peut considérer ce fétichisme comme du partialisme.
  • Les vêtements : strings, culottes, collants, les uniformes… sont souvent fétichisés. Parfois ces fétiches sont également liés à des situations (l’uniforme d’infirmière lors d’une visite à l’hôpital par exemple), qui peuvent être reproduites lors de moments intimes.
  • Les matières : cuir, latex, fourrure, laine, soie… ces types de fétichismes ont connu un véritable boom depuis une cinquantaine d’années grâce à la photographie. On retrouve beaucoup ce genre de tendance dans le milieu BDSM par exemple.
  • Les objets : à l’origine le fétichisme vient du fait d’attribuer des pouvoirs à certains objets et de leur vouer un culte. Lors de rapports sexuels, le fétichiste peut être excité par la vue, le toucher et/ou l’odeur de l’objet en question.

Distinction entre le fétichisme et un simple fantasme

On parle de fétichisme lorsque l’objet du désir est indispensable à l’excitation sexuelle et à la prise de plaisir. Pour être considéré comme fétichiste, la fixation sur l’objet d’adoration doit dater de plus de 6 mois. A contrario, un fantasme vit principalement dans l’imaginaire, il peut être réalisé ou non, mais n’empêche pas l’excitation sexuelle en son absence.

Lorsque le fétichisme devient un trouble

Certains psychanalystes considèrent encore le fétichisme comme une pratique déviante, mais aujourd’hui on parle davantage de paraphilie (façon d’aimer autrement). Pour la plupart des fétichistes, leur pratique n’est pas considérée comme un trouble puisqu’elle n’entraine pas de souffrance, et ne nuit ni au fétichiste, ni à son entourage. Cela devient un trouble lorsque le besoin devient compulsif, addictif ou destructif pour le fétichiste. Nombreux sont les fétichistes qui n’en parlent pas à leur partenaire, ayant peur d’être jugés et incompris. Garder ce secret ne permet pas d’être épanoui dans sa sexualité et peut mener à une baisse de l’estime de soi et même à la dépression.

On ne le répetera jamais assez : la COM-MU-NI-CA-TION…

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