Faut-il faire preuve de compersion quand on est libertin.e ?

Faut-il faire preuve de compersion quand on est libertin.e ?

Et non, il n’y a pas de faute dans le titre, on vous parle bien de compersion et non de compassion… Vous avez peut-être déjà entendu ce terme lors d’une discussion autour du polyamour, mais savez-vous vraiment ce qu’il signifie? Ce terme très associé au milieu du polyamour peut-il s’appliquer à d’autres milieux ? Faut-il faire preuve de compersion quand on est libertins ?

Définition

Le terme semble être apparu dans les années 70’s en Californie, à l’heure où le polyamour était en plein essor ! Alors que la compassion est le fait de ressentir la douleur de l’autre (du lation compassiun : « souffrir avec), la compersion est plutôt le fait de ressentir le bonheur de l’autre… Ce serait comme de l’empathie positive, être content parce que l’autre est content !

L’inverse de la jalousie ?

La compersion n’est pas un sentiment naturel, c’est quelque chose qui s’apprend avec le temps. D’ailleurs ce sentiment semble plus logique que la jalousie : si une personne que nous aimons passe du bon temps (même sans nous), nous devrions être contents ! La logique voudrait que nous voulions le bonheur de l’autre. Il y a une dimension égoïste dans la jalousie qui n’existe pas du tout dans la compersion. La jalousie n’en est pas l’exacte opposé car il peut toujours y avoir de la jalousie. Le tout est de « dompter » cette jalousie et de comprendre pourquoi elle survient ! Pour cela, il faut être à l’écoute de ses émotions et de ses insécurités et les analyser afin de bien les formuler.

La compersion dans le libertinage

Tout comme pour le polyamour, les libertins doivent composer avec leur (potentielle) jalousie. Certaines pratiques demandent d’ailleurs une forme de compersion. Le candaulisme par exemple, nécessite que l’un des partenaires soit heureux du plaisir exprimé par son/sa partenaire avec une tiers personne.

La compersion n’est pas que sexuelle

Ici, vous nous connaissez, on parle beaucoup de sexualité. Mais la compersion n’est pas un sentiment qui touche seulement les rapports sexuels. On peut tout aussi bien être heureux.se lorsque son/sa partenaire sort en boite de nuit et passe une bonne soirée sans nous (alors que nous même détestons cela). On part trop souvent du principe que l’on doit combler toutes les attentes/besoins de nos partenaires (et vice versa), or quand il y a un décalage d’envies, aucune honte d’aller voir d’autres personnes (amis ou autres).

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